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Le Pen - Page 31

  • A propos du cardinal Lustiger

    Le cardinal Lustiger restera certainement comme l’une des très rares personnalités importantes de l’épiscopat français de ces dernières décennies. Le personnage étant à multiples facettes, son bilan est plutôt contradictoire.

    Sur le plan religieux, il pouvait être un authentique porte-voix de l’Eglise, et l’on se souviendra par exemple qu’il avait invité le cardinal Ratzinger pour une mémorable conférence au cours de laquelle celui-ci avait dénoncé la destruction du catéchisme en France, ou qu’il avait créé un séminaire « parallèle » en voyant la déliquescence de la formation du clergé. Il jugeait suicidaire que les Français puissent renier, ou même ignorer la part chrétienne de leur identité, et il avait accusé Nicolas Sarkozy de faire de l’islam une religion d’Etat en créant le CFCM. On n’oubliera pas non plus qu’il a permis la célébration régulière de la messe traditionnelle dans deux églises paroissiales de Paris. Et on lui doit le rétablissement de processions officielles de l'Eglise dans les rues de Paris, le 15 août et le vendredi saint, ce qui assurément n'est pas rien.

    D’autre part, il montrait de façon claire comment l’esprit des « Lumières » avait produit les grands totalitarismes du XXe siècle.

    Mais il était obsédé par ses origines juives, au point de prétendre que le Christ n’avait pas été condamné à mort par les autorités juives mais uniquement par les Romains, et surtout que le christianisme était une forme de la religion juive destinée à greffer les païens sur le judaïsme, en une interprétation particulièrement tordue, et irrecevable, des propos de saint Paul sur le sujet (on lira à ce propos l'importante étude d'un ami prêtre de Chrétienté-Solidarité dans le numéro 207 de Reconquête). Dans l’affaire du carmel d’Auschwitz, il prendra fait et cause pour les organisations juives, défendra leurs arguments fallacieux, et en compagnie du cardinal Decourtray finira par obtenir le départ des religieuses. Cette interdiction de la prière chrétienne à Auschwitz lui tenait particulièrement à cœur : alors que mes articles sur la question, quoique nombreux (dans Présent, et une étude plus théologique dans La Pensée Catholique), n’avaient qu’un impact très modeste, il m’avait fait inviter à l’archevêché par son bras droit (l’actuel évêque de Rennes) pour que celui-ci tente de me convaincre du bien fondé de sa position.

    Sur le plan politique, on se souviendra qu’il dénonça avec vigueur les groupuscules qui utilisaient les immigrés clandestins comme « chair à canon », et qu’il demanda aux curés de ne plus accepter l’occupation d’églises et de faire immédiatement appel à la police en cas d’intrusion.

    Mais on se souviendra aussi de son opposition au Front national, dont on ne peut que penser qu’elle était d’une scandaleuse mauvaise foi, dans la mesure où il avait les moyens de connaître la vérité, et puisqu’il reçut un jour Jean-Marie Le Pen.

    Il osait prétendre que « les idées de Jean-Marie Le Pen évoquent le néo-paganisme antichrétien de l’Action française », et que c’était une « résurgence du paganisme le plus cynique et le plus dangereux ». Ce qui était un double mensonge : vis-à-vis de l’Action française, et vis-à-vis de Jean-Marie Le Pen. Le 22 avril 2002, il accusa Jean-Marie Le Pen de « détourner les convictions religieuses au service de la polémique électorale », parce que le candidat du FN avait repris le propos de Jean-Paul II : « N’ayez pas peur, entrez dans l’espérance. » Ce à quoi Jean-Marie Le Pen avait répondu qu’il avait utilisé la technique de l’analogie, qui est une des grandes avancées intellectuelles du christianisme, et que les expressions reprises correspondaient à la réalité politique du moment.

    Son action contre les carmélites d’Auschwitz et son injustice vis-à-vis de Jean-Marie Le Pen et du Front national resteront comme deux taches indélébiles sur sa mémoire.

  • La France et les « infirmières bulgares »

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    On ne peut que se réjouir de la libération des infirmières bulgares.

    Mais on ne peut aussi que constater le caractère pittoresque de négociations européennes et planétaires, sur un mode « humanitaire », avec un Etat qui a utilisé de malheureuses femmes comme otages.

    La position en pointe de la France, ou qui apparaît comme telle, ne peut s’expliquer que si nous payons plus que les autres, ou si nous avons en Libye davantage d’intérêts que les autres, notamment pétroliers.

    La politique compassionnelle fait souvent office de paravent.

  • Le traité avant la fin de l’année ?

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    A l’ouverture de la conférence intergouvernementale chargée de rédiger le nouveau traité européen, le ministre portugais des Affaires étrangères, M. Luis Amato, qui préside la CIG, s’est dit « confiant » que l’Union européenne aurait un nouveau traité avant la fin de l’année.

    Il est en effet possible que le texte, en fait déjà rédigé pour l’essentiel, soit signé avant la fin de l’année.

    Mais il faudra ensuite le ratifier.

    La Constitution européenne avait été signée par tous les Etats membres en 2004. Mais elle n’a pas été ratifiée.

    Le Front national demande qu’un référendum soit organisé sur ce traité, comme pour la défunte Constitution qu’on essaie de ressusciter. Il approuve les dirigeants qui envisagent un référendum et soutient tous les mouvements, partout en Europe, qui vont dans ce sens.

    La bataille contre ce honteux traité ne fait que commencer.

  • Le Pen chez Sarkozy

    Jean-Marie Le Pen a été reçu pendant plus d’une demi-heure par Nicolas Sarkozy à l’Elysée, dans le cadre des consultations que mène le président de la République sur la réforme des institutions.

    A sa sortie, il a déclaré qu’il avait eu un entretien « à la fois sérieux et courtois » avec Nicolas Sarkozy, qu’il a qualifié d’« interlocuteur extrêmement chaleureux ». « J’ai énuméré les divergences de vues que j’ai avec la politique du président, en reconnaissant que son activité était remarquable et qu’elle attirait l’attention du monde entier. »

    Interrogé sur les auditions judiciaires de Jacques Chirac, Jean-Marie Le Pen a répondu : « Je ne me fais pas trop d’illusions sur l’issue de ces recherches. Les loups ne se mangent pas entre eux. Il est vrai que la politique française a été irriguée pendant des décennies par l’argent noir, à l’exception du FN. Jacques Chirac a été un maître, mais je pense que personne n’ira lui chercher des poux dans la tête à cette occasion. »

  • Réforme des institutions : un rideau de fumée

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Le président de la République a certes le droit de préparer une réforme du fonctionnement des institutions.

    Mais on remarque que le comité chargé d’y réfléchir va travailler au même moment que la conférence intergouvernementale chargée de rédiger le nouveau traité européen.

    Qu’on le veuille ou non, cette insistance à parler de la Constitution française ces temps-ci apparaît comme un rideau de fumée destiné à détourner l’attention des Français sur le fait que se prépare la mise en application de la Constitution européenne qu’ils avaient rejetée par référendum.

    S’il ne porte plus le nom de Constitution, le nouveau traité européen en garde les caractéristiques essentielles : il réduit la Constitution française au rang de charte provinciale.

    Si l’on veut pouvoir continuer de parler d’une Constitution française, au sens de charte fondatrice d’un Etat souverain, il faut d’abord réformer, ou plutôt rejeter, le nouveau traité européen.

  • L’aveu de Valéry Giscard d’Estaing

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Valéry Giscard d’Estaing se félicite que la substance de la Constitution européenne soit préservée dans le nouveau traité européen. Selon lui, les modifications « limitées » apportées au texte initial ont été décidées pour « effacer l’image » de la Constitution dans l’esprit des gens, et pour « en faciliter l’approbation ici et là ».

    C’est le père de la Constitution européenne lui-même qui souligne l’arnaque : les Français ont rejeté cette Constitution, on la leur fera approuver en abandonnant le mot et en modifiant quelques articles.

    Il ne s’agissait donc que de berner les citoyens.

    Cet aveu rend encore plus nécessaire l’organisation d’un référendum. Ce n’est pas au Parlement d’avaliser l’arnaque. Les Français doivent savoir de quoi il retourne et se prononcer en connaissance de cause.

  • Le vrai symbole d’Epinal

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Le discours d’Epinal du général de Gaulle fut prononcé dans une France libérée de l’occupant, qui recouvrait sa pleine et entière souveraineté.

    Le discours d’Epinal de Nicolas Sarkozy est prononcé dans une France occupée : elle n’a plus de monnaie, plus de 70 % des lois sont des transpositions de directives supranationales, et elle s’apprête à voir défiler le jour de sa fête nationale les armées de 26 pays étrangers. Le président de la République, qui se dit partisan d’un Etat fort, veut imposer un traité qui supprime l’essentiel de la souveraineté, et va encore au-delà du traité avec son projet de gouvernement économique de l’Europe.

    Il n’y a donc aucun parallèle possible entre les deux discours d’Epinal.

    Si l’on doit y voir un symbole, c’est celui qui permet de mesurer le chemin parcouru entre l’indépendance retrouvée et l’abandon de la patrie aux puissances euromondialistes.

  • L’extinction du paupérisme après vingt heures

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Le président de la République a donné mission à Martin Hirsch de réduire la pauvreté d’au moins un tiers en cinq ans.

    « C’est une décision politique d’une portée considérable. C’est ce qui explique qu’elle n’ait jamais été prise jusqu’à présent », a déclaré à l’Assemblée nationale le Haut commissaire aux solidarités actives.

    Si elle n’a jamais été prise jusqu’à présent, c’est qu’il ne s’agit pas d’une décision politique mais d’une pétition de principe, dépourvue de toute signification concrète.

    On peut toujours décréter l’extinction du paupérisme après huit heures du soir, mais la véritable lutte contre la pauvreté grandissante passe par une politique qui dépasse de très loin les attributions d’un Haut commissaire.

    Que le gouvernement s’attache donc à mettre en œuvre une telle politique, au lieu d’afficher des objectifs relevant de la plus mauvaise publicité.

  • Les lobbies de l’immigration auxiliaires du Président Sarkozy

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Conformément à ce qu’il avait annoncé, le président de la République a demandé au ministre de l’Intérieur de parvenir à ce que l’immigration économique représente 50 % de l’immigration légale.

    Cela revient grosso modo à multiplier par dix les chiffres de l’immigration légale, puisque l’immense majorité des immigrés légaux viennent dans notre pays au titre du regroupement familial et que 5 à 7 % seulement viennent pour travailler. Ensuite, bien évidemment, les nouveaux travailleurs appliqueront à leur profit la possibilité du regroupement familial, et il faudra toujours augmenter le nombre de nouveaux immigrés pour garder le taux de 50 %.

    Les lobbies de l’immigration font semblant de croire que ce taux s’applique au contingent actuel d’immigrés, et crient très fort que cet objectif remet gravement en cause le regroupement familial, donc les droits de l’homme, etc.

    Naturellement, il n’en est rien. Mais le président de la République peut se féliciter de trouver ainsi dans des lobbies d’opposition de zélés auxiliaires qui font croire aux Français qu’il veut limiter l’immigration.

  • Le 14 juillet, fête provinciale de l’UE

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Le porte-parole de l’Elysée fait savoir que des détachements militaires des 26 partenaires européens de la France participeront au défilé du 14 juillet. C’est un « symbole extrêmement fort », souligne le ministre européiste de la Défense Hervé Morin. En effet, c’est le symbole que la France entend dissoudre ce qui reste de sa défense dans le magma européen, comme le précise Hervé Morin lui-même.

    En outre, le président en exercice de l’Union européenne, le président de la Commission européenne, le président du Parlement européen, et le Haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, sont invités aux festivités par le Président Sarkozy.

    Le 14 juillet n’est donc plus la fête nationale de la France mais une fête provinciale de l’Union européenne.

    Cela est dans la logique du prétendu « traité simplifié » et de la photo officielle du Président avec le drapeau européen, mais n’a plus rien à voir avec les accents patriotiques de certains discours de campagne visant à capter l’électorat du Front National.